L’arrivée d’un enfant s’accompagne de bouleversements hormonaux, physiques et psychiques qui peuvent avoir un impact sur la santé mentale des parents, et notamment des mamans. Et il n’est pas rare que celles-ci traversent un épisode de baby-blues dans les jours suivant leur accouchement. Même si c’est un état fréquent et généralement passager, on vous dit tout pour vivre au mieux cette étape.
Le baby blues, également appelé « post partum blues » ou « blues du troisième jour », est une étape du post partum (période après l’accouchement) qui touche les mamans dans les jours suivant la naissance de leur bébé.
Il se manifeste par une modification d’humeur de la mère : elle se sent souvent à fleur de peau et les émotions ressenties (fatigue, lassitude, tristesse, irritabilité et/ou anxiété) sont exacerbées. Elle peut ainsi passer d’un état émotionnel à un autre très rapidement et osciller entre joie et tristesse, excitation et abattement, enthousiasme et découragement…
Cet état, la plupart du temps passager et de courte durée, est fréquent puisqu’il concerne de 50 à 80%[1] des jeunes mères. Il s’explique par des causes à la fois physiques, hormonales et psychologiques.
Contrairement à la dépression postpartum, qui arrive plus tard, le baby blues est un état transitoire, de courte durée et non pathologique.
Le baby blues peut se manifester notamment par les symptômes suivants :
Ces troubles de l’humeur peuvent être déroutants pour la jeune maman, comme pour l’entourage surtout si tout « va » bien (l’accouchement s’est bien passé, le bébé est en bonne santé, l’allaitement se met en place tranquillement, ...). Si ceux-ci sont passagers, de courte durée et de faible intensité, alors il ne faut pas s’inquiéter ! En revanche, s’ils sont particulièrement forts et/ou persistent dans le temps, il est important d’en parler à un professionnel de santé, idéalement avant la sortie de la maternité.
La dépression du post-partum apparaît plus tard, vers 4 à 6 semaines après la naissance. Elle touche 10 à 15 % des mamans.
Si certains symptômes peuvent se ressembler (tels que les troubles du sommeil, l’hyperactivité, le manque de concentration, l’anxiété, le stress, l’état déprimé) c’est leur durée et leur intensité qui doivent alerter. Ces signes doivent être pris au sérieux et être un motif de consultation rapide auprès d’un médecin, qui pourra proposer un suivi et éventuellement un traitement, avec ou sans prise de médicaments.
Plus le diagnostic est posé tôt, moins les symptômes se seront installés profondément et plus vite la maman se sentira mieux.
Le baby-blues peut s’expliquer par divers facteurs :
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Généralement, le baby blues débute entre le 2ème et 5ème jour après la naissance de l’enfant (avec un pic au 3ème jour) et peut durer de quelques heures à quelques jours. Les symptômes disparaissent habituellement tout seuls.
Si les symptômes sont encore présents au bout de 2 semaines, cela peut être le signe d’une dépression postpartum. Parlez-en rapidement avec un professionnel de santé.
Même si le baby blues est un état fréquent, transitoire et de courte durée, voici quelques conseils pour le vivre au mieux.
Idéalement vous pouvez aborder la question du baby blues à l’occasion d’une consultation pendant votre grossesse (suivi médical et/ou séance de préparation à l’accouchement), et notamment lors de l’entretien prénatal précoce, surtout s’il y a des facteurs de risque (antécédents, anxiété par rapport à la grossesse ou l’accouchement, peurs liées à la gestion du quotidien un fois votre bébé arrivé, ...) Ce rendez-vous permet en effet d’aborder les questions d’ordre « psychologique » et toutes les interrogations liées à l’arrivée du bébé. Savoir que cela peut arriver à chaque femme permet d’appréhender cette étape de manière plus sereine.
Vous avez le droit d’avoir des doutes, des inquiétudes, des coups de moins bien. Certaines femmes s’interdisent de ressentir de la tristesse car elles s’imaginent ne pas être légitimes en tant que mères. N’ayez pas honte de vos émotions, acceptez de craquer et d’évacuer le trop plein par des pleurs.
Pendant votre baby blues, prenez idéalement du temps pour vous ressourcer. Mettre un enfant au monde est une expérience intense, énergivore, autant pour le corps que l’esprit. En tant que nouvelle maman, il est normal de se sentir fatiguée. Dans la mesure du possible, essayez de faire des siestes dès que votre nourrisson dort et lorsque vous en ressentez le besoin. Vous pouvez également essayer de vous octroyer des moments de repos tels que :
Quant à votre partenaire, indiquez-lui les façons de vous faire plaisir et de prendre le relais. Parfois, un bon bain chaud, un petit plat mijoté mettent un peu de baume au cœur.
N’hésitez pas à demander de l’aide aux professionnels de la maternité (sage-femmes, médecins..) si vous êtes sur place ou à des professionnels de santé qui sont là pour vous écouter, vous rassurer, vous réconforter. Ils pourront aussi vous orienter si besoin vers des services et associations pour vous soutenir une fois à la maison.
Il existe de nombreuses ressources et structures pouvant accompagner les jeunes parents près de chez eux, à la sortie de la maternité. Des lieux d’écoute et d’accompagnement pour trouver du réconfort et/ou partager son expérience avec d’autres mamans et papas. Parmi eux :
Retrouvez nos conseils d'expert sur le baby blues en format audio
Rappelez-vous que beaucoup de mamans traversent cette étape lors de leur postpartum et que vous avez le droit de ne pas être à fond. N’oubliez pas que vous n’êtes pas seule. Entourez-vous de vos proches, de vos amis, sollicitez leur soutien. Votre entourage sera ravi de vous donner un petit coup de pouce et de vous aider à faire face à certaines difficultés.
Enfin, si les symptômes persistent et sont très intenses, parlez-en sans tarder à un professionnel de santé qui saura vous accompagner et vous proposer un suivi adapté. Ne prenez pas le risque de laisser cet état s’installer durablement.
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*Le Laboratoire Gallia encourage et préconise l’allaitement maternel jusqu’aux 6 mois de l’enfant. Puisque que le lait maternel est l’aliment le mieux adapté aux besoins spécifiques des bébés.
Sources :
Ecole de parents
L’association Maman Blues
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Le Laboratoire Gallia encourage l'allaitement maternel au moins jusqu'aux 6 mois de l'enfant en accord avec les recommandations de l'OMS. En effet le lait maternel est l'aliment le mieux adapté aux besoins spécifiques des bébés. Par ailleurs, la réglementation interdit aux industriels de l'alimentation infantile de communiquer sur leurs laits pour nourrisson (0-6 mois). Consultez votre médecin.
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