La dépression post partum, qui touche 16,7%[1] des mères et 8% des pères est l’une des complications les plus fréquentes en période de post partum.
En cas de signes inquiétants (tristesse, fatigue extrême, anxiété, troubles de l’humeur) ou de facteurs de risque, il est important de la détecter au plus vite pour bénéficier d’une prise en charge rapide et de soins adaptés.
Si le diagnostic de la maladie est posé par un professionnel de santé, un accompagnement par l’entourage et un suivi médical sont nécessaires. Celui-ci variera en fonction des signes et des degrés de sévérité des symptômes.
S’entourer, faire appel aux structures existantes, se faire accompagner par un professionnel : retrouvez tous nos conseils pour trouver de l’aide ou en apporter en cas de dépression post partum.
Le/la partenaire, de par sa proximité, est l’un des premiers vers qui se tourner. Échanger avec lui sur ses ressentis, ses émotions, permet de se libérer de son anxiété et de ses questionnements, parfois partagés. Il est très important de communiquer et de se soutenir mutuellement. S’il/elle éprouve lui aussi des difficultés, un accompagnement conjoint sera peut-être nécessaire.
Vous êtes le/la partenaire : comment agir ?
Posez-lui régulièrement des questions sur son état de stress, de fatigue et son moral. Vérifiez qu’il/elle ait du temps pour lui/elle au quotidien, ne serait-ce que pour les tâches essentielles (manger de manière saine et équilibrée, se reposer quand c’est possible, pratiquer une activité physique). Enfin assurez-vous de la bonne répartition des tâches et d’un partage équilibré de la charge mentale entre vous deux.
L’entourage proche (amis, famille, collègues) peut être d’une grande aide, en cas de dépression post partum chez les jeunes parents. Alors n'hésitez pas à les solliciter pour des services tels que :
Garde du bébé ou des aînés
Aide aux tâches ménagères (courses, préparation des repas, ménage)
Présence au domicile pour pouvoir se reposer et dormir
Mais aussi pour discuter, échanger, prendre l’air, s’aérer l’esprit... prendre un peu de temps pour soi, tout simplement ! Ils seront probablement très fiers de savoir que vous leur faites confiance et très contents de savoir qu’ils ont pu vous aider un peu.
Vous êtes un proche : comment agir ?
Ne minimisez pas l’état du parent concerné en mettant sa souffrance sur le compte des hormones, du baby-blues ou de la fatigue des premières semaines. Au contraire, soyez dans une écoute bienveillante et sans jugement, et proposez aide et soutien.
En cas de difficultés, de sentiment de mal-être ou de tristesse, savoir que son cas n’est pas isolé peut être d’une grande aide. En parler autour de soi, échanger avec des personnes dans la même situation permet de traverser cette période avec plus de sérénité.
D’ailleurs, depuis quelques années, on parle de plus en plus de la dépression post partum et des troubles dépressifs rencontrés par les parents à la naissance de leur enfant. N’hésitez pas à vous renseigner, à lire un témoignage de maman/papa, un ouvrage, écouter un podcast ou tout autre support qui traite de la dépression post partum.
Vous êtes passé.e par là : comment agir ?
Provoquez les discussions sur les difficultés liées à la parentalité. Autant d’occasions pour partager votre propre expérience, les difficultés que vous avez rencontrées et tout ce qui a pu vous aider à les surmonter.
Chez les jeunes parents, l’isolement est un des premiers facteurs de risque d’une dépression post partum. Ainsi, si vous êtes seul(e), n’avez ni famille, ni entourage proche à qui parler ou vous confier, rapprochez-vous des structures près de chez vous proposant un accompagnement à la parentalité.
Ces structures proposent un suivi des enfants (de moins de 6 ans) mais aussi des jeunes parents.
Les familles peuvent être conseillées par des professionnels de santé (médecins généralistes, pédiatres, sage-femmes, puéricultrices ou infirmières) lors de consultations gratuites, sur des sujets tels que l’alimentation, le sommeil, la santé ou les pleurs de leurs enfants.
En cas de difficultés, les parents peuvent également bénéficier du soutien de psychologues ou de conseillers conjugaux, mais aussi, dans certaines structures, de groupes de parole.
Les Lieux d’Accueil Enfant Parent (LAEP) accueillent les enfants de moins de 6 ans, accompagnés de leur(s) parent(s) ou autre adulte référent, et proposent des activités ludiques et des temps d’échanges.
Gratuits, anonymes, confidentiels et sans inscription, ces espaces dédiés permettent de sortir de son isolement, de rencontrer d’autres parents et de souffler un peu. L’équipe sur place peut également conseiller les familles qui en font la demande.
Des associations en périnatalité comme les réseaux de REAPP (Réseau Écoute, Appui et Accompagnement des Parents), peuvent aussi permettre de rencontrer d’autres parents, qui vivent peut-être la même chose, et des professionnels. Renseignez-vous sur les structures près de chez vous !
A toute nouvelle étape de la parentalité (naissance d’un nouvel enfant, déménagement, rupture familiale, reprise du travail), les parents peuvent bénéficier d’une aide à domicile, financée en partie par la CAF. Cette aide, préventive et temporaire peut soulager au quotidien les personnes qui rencontrent des difficultés. Pour vous renseigner sur ces aides, rapprochez-vous de la Caisse d’Allocations Familiales de votre région.
Que ce soit pour poser le diagnostic de la maladie ou pour assurer un suivi médical adapté, il est nécessaire de se rapprocher d’un professionnel dès l’apparition des premiers signes de dépression post partum. Les entretiens proposés après la naissance peuvent être une bonne opportunité d’aborder le sujet :
Lors de la visite de la sage-femme à domicile. Même si les symptômes de dépression postnatale surviennent généralement quelques semaines après la naissance du bébé, ne pas hésiter à évoquer vos éventuels doutes avec la sage-femme lors du suivi à domicile, dans les jours suivant le retour à la maison.
Lors de la visite post-natale, qui a lieu dans les semaines suivant l’accouchement. Cette visite, dorénavant obligatoire, notamment pour détecter les symptômes dépressifs, permet d’échanger avec un médecin généraliste, une sage-femme ou un gynécologue.
A la maternité et dans les CHU. Dans toutes les maternités se trouvent des professionnels dédiés aux questions de périnatalité et au CHU des services de psychiatrie périnatale.
Le professionnel de santé spécialiste en périnatalité pourra vous orienter auprès du service et/ou de la personne compétente pour un suivi adapté.
En fonction du diagnostic posé et de la sévérité des symptômes, différents traitements pourront être proposés et mis en place :
Psychothérapies et/ou séances avec un psychologue : différentes thérapies existent et peuvent être proposées avec un.e psychologue ou psychothérapeute.
Traitement médicamenteux : si le médecin le juge nécessaire et en fonction de la balance « bénéfices-risques », il pourra prescrire des médicaments à la personne dépressive (antidépresseurs, anxiolytiques).
Hospitalisation en unité mère-enfant : enfin, dans certains cas, une hospitalisation du parent sera nécessaire. La majorité du temps, celle-ci a lieu en unité maman-enfant pour conserver le lien.
En cas de signes de dépression post partum, soyez indulgent(e) avec vous-même : la période du post partum est pleine de bouleversements physiques et psychiques et il est tout à fait normal et fréquent d’être fragilisé(e) durant cette phase.
Assumer son état et les difficultés que l’on rencontre est déjà un premier pas vers la guérison. Demander de l’aide n’est pas une marque de faiblesse mais au contraire, un acte de courage immense : en prenant soin de vous, vous prenez aussi soin de votre bébé et de votre famille ! Plus la prise en charge sera précoce, plus elle sera efficace.
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Le Laboratoire Gallia encourage l'allaitement maternel au moins jusqu'aux 6 mois de l'enfant en accord avec les recommandations de l'OMS. En effet le lait maternel est l'aliment le mieux adapté aux besoins spécifiques des bébés. Par ailleurs, la réglementation interdit aux industriels de l'alimentation infantile de communiquer sur leurs laits pour nourrisson (0-6 mois). Consultez votre médecin.
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