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Guide de l'accouchement

Guide de l'accouchement : les conseils de nos experts

La date prévue de l’accouchement approche et vous vous posez certainement encore beaucoup de questions. Au travers de ce guide nous allons essayer de vous dire tout ce qui vous attend, des dernières semaines de grossesse aux premiers jours avec votre bébé.

Avant l'accouchement    

La grossesse avant l'accouchement : le 9ème mois

Une fois que vous avez atteint 37 semaines d’aménorrhée, même s’il va encore grossir, votre bébé a fini son développement. Tous ses organes sont désormais fonctionnels, il n’est donc désormais plus considéré comme prématuré

Pour vous, le moindre effort peut vous sembler plus difficile. En effet, l’utérus occupe presque toute la place dans votre ventre, ayant repoussé vers le haut les organes qui s’y trouvent habituellement. Cela a réduit le volume de vos poumons, c’est pourquoi vous pouvez vous sentir plus facilement essoufflée. Il en est de même avec l’estomac, entraînant des remontées gastriques. D’autres maux peuvent se faire ressentir de façon plus marquée en fin de grossesse, en particulier les douleurs ligamentaires et le ventre qui « pèse » de plus en plus.

Rassurez-vous, tous ces maux doivent disparaître après l’accouchement.

L'anxiété avant l'accouchement

Comme vous avez probablement pu le remarquer depuis le début de la grossesse, les changements hormonaux ont modifié la gestion de vos émotions. Vous êtes beaucoup plus sensible. Même s’il vous tarde certainement de tenir votre bébé dans vos bras, il est possible que vous appréhendiez ce moment. C’est bien normal ! L’accouchement est un moment totalement inconnu. Même si vous avez déjà d’autres enfants, vous ne pouvez absolument pas savoir comment cela se passera cette fois-ci, car chaque naissance est unique.



Pour gérer cette anxiété, certaines techniques de relaxation comme la sophrologie peuvent vous aider.

Si vous avez suivi les cours de préparation à l’accouchement, la connaissance de ce qui peut arriver vous aidera à gérer cet inconnu qui le sera alors un peu moins. Sinon, n’hésitez pas à poser toutes vos questions pour arriver un peu plus détendue le jour J.

Le positionnement du bébé

Lors de l’échographie du 3ème trimestre, on a vérifié comment se présentait votre bébé. Le plus souvent, il s’est retourné dans votre ventre afin d’avoir la tête en bas. On parle de présentation céphalique.

Toutefois, il arrive que le bébé se présente les fesses les premières, il s’agit alors d’une présentation par le siège (ou présentation podalique). La personne qui suit votre grossesse pourra vous proposer d’essayer d’aider votre enfant à se retourner : on parle de version par manœuvres externes. L’acupuncture peut également aider votre enfant à faire sa culbute. En cas d’échec, après contrôle de la taille de votre bassin, le professionnel de santé qui suit votre grossesse pourra envisager un accouchement par le siège ou vous proposer une césarienne s’il estime que cela présenterait moins de risques pour votre bébé et vous.

Calculer la date de l'accouchement

Si au départ, le calcul du terme se fait à partir de la date des dernières règles, l’échographie du premier trimestre a permis de déterminer de façon plus précise la date du début de grossesse, à plus ou moins 3 à 5 jours.

A partir de là on peut calculer la date prévue de l’accouchement, sachant qu’en France on considère que la grossesse dure 39 semaines (soit 41 semaines d’aménorrhée depuis la date des dernières règles). Mais cela peut varier d’un pays à l’autre, ainsi en Belgique la date prévue de l’accouchement est déterminée en se basant sur une grossesse de 38 semaines (40 semaines d’aménorrhée).

Dans tous les cas, la prématurité s’arrête à 37 semaines d’aménorrhée.

 

Certains bébés naîtront sans problème après le terme prévu. Toutefois, le dépassement de terme nécessite une surveillance spécifique de la fin de la grossesse. Chaque maternité a ses propres protocoles de prise en charge des femmes enceintes au-delà de la date d'accouchement. Quoi qu’il en soit, au-delà d'une semaine de surveillance après le terme, c'est-à-dire à 42 semaines d'aménorrhée (40 semaines de grossesse) il y a un consensus pour proposer un déclenchement artificiel du travail. En effet, au-delà de 40 semaines de grossesse, le placenta ne fait plus correctement son travail et l'on ne peut laisser plus longtemps l'enfant dans l'utérus.

Le rôle de la sage-femme

La sage-femme exerce une profession médicale, ses fonctions sont multiples. En plus du suivi gynécologique des femmes en bonne santé en dehors de la grossesse, des consultations de suivi de la grossesse, des cours de préparation à la naissance et à la parentalité, des différents entretiens… la sage-femme aura une place privilégiée le jour de l’accouchement. C’est la personne qui vous accueillera le jour J et qui sera présente durant tout le travail et l’accouchement. C’est elle qui réalise 80% des accouchements normaux en France.

Elle est présente pour vous rassurer, répondre à vos questions, vous expliquer tout ce qui se passe et réaliser tous les gestes médicaux nécessaires pour que votre bébé voit le jour dans les meilleures conditions.

Après la naissance, elle sera encore là pour vous dispenser des soins ainsi qu’à votre enfant.

Le rôle de la doula

Une doula n’a pas de fonction médicale, elle vient uniquement en complément du suivi médical.

Elle accompagne la femme, ou les futurs parents durant la grossesse, l’accouchement et la période postnatale.

Son rôle se rapproche plus de celui que pourrait avoir une maman.

Préparer l'accouchement

Les sage-femmes proposent des cours de préparation à la naissance et à la parentalité qui sont pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie.

Ces séances qui peuvent être proposées de manière individuelle ou en groupe vont permettre d’expliquer de façon théorique comment se déroule l’accouchement, les suites de couches et le retour à la maison avec les soins à prodiguer au nouveau-né. Mais durant ces cours, la sage-femme propose également une partie pratique avec des exercices de respiration, de poussée ainsi que de relaxation.

Vous pouvez aussi compléter cette préparation par des lectures, les livres sur la naissance sont nombreux.

Enfin, une visite de la salle de naissance est conseillée pour permettre de réduire l’inconnu que représente l’accouchement et de repérer l’entrée de jour et l’entrée de nuit qui sont parfois différentes. N’hésitez pas à contacter votre maternité pour l’organiser.

L'accouchement    

Contractions, perte des eaux, dilatation...quand se rendre au lieu de naissance ?

Rassurez-vous, dans la majorité des cas, les signes d'accouchement sont suffisamment évidents pour que vous sachiez quand il faut partir à la maternité.

 

D’une façon générale, on recommande de partir dans les cas suivants :

  • Vous avez des contractions régulières et douloureuses toutes les 5 minutes, depuis au moins 2h pour un premier bébé et vous n'habitez pas trop loin de la maternité. Sinon réduisez ce temps à 1h/1h30 pour vous mettre en route.
  • Vous rompez ou fissurez la poche des eaux. Cela va se traduire par l'écoulement d'un liquide (clair ou plus ou moins teinté) soit en grande quantité, soit par petit filet régulier. Vous devez alors vous rendre à la maternité dans les 2 heures à venir.
  • Vous perdez du sang rouge même en petite quantité.
  • Vous ne sentez plus votre bébé bouger.

La baisse des mouvements de votre bébé, comme la perte de liquide amniotique, ne signifie pas forcément que le travail commence, mais nécessite tout de même de vous rendre à la maternité.

En revanche, la perte du bouchon muqueux qui est parfois proposé n'a aucune valeur prédictive.

En effet, vous pouvez le perdre de quelques semaines à quelques minutes avant d'accoucher.

 

Si vous avez un doute, n’hésitez pas à appeler votre maternité. Après vous avoir posé quelques questions, les sage-femmes vous diront si vous devez venir ou attendre encore un peu.

L'arrivée sur le lieu de naissance

Pour ne pas se laisser surprendre le jour J alors que les contractions sont là, il est préférable de venir repérer, en fin de grossesse, avec la personne qui vous accompagnera, l’entrée de la maternité. L’entrée de jour et l’entrée de nuit sont parfois différentes et ne se font pas forcément au même endroit. Cela vous semblera certainement évident, mais dans le stress et l’émotion de l’arrivée de votre bébé, les choses simples peuvent paraître bien plus compliquées.

 

Vous serez certainement accueillie en salle de naissance par une sage-femme. Après vous avoir demandé différents documents et posé quelques questions (à commencer par le motif de votre venue), elle vous fera un examen médical dont un toucher vaginal qui lui permettra de voir si le col a commencé à se dilater et donc si le travail a bien commencé. Après quoi elle vous posera un monitoring. Il s’agit de 2 capteurs retenus par des sangles élastiques qui permettent d’enregistrer d’une part le rythme cardiaque du bébé et d’autre part les contractions utérines.

Si le travail a bien commencé, vous serez installée en salle de naissance. On vous proposera alors si vous le souhaitez de vous faire poser une péridurale.

 

Si le travail n’a pas commencé, c’est-à-dire que le col ne s’est pas modifié malgré les contractions qui peuvent être douloureuses et rapprochées, il s’agit de ce que l’on nomme le faux travail. La sage-femme vous proposera certainement des calmants si les contractions sont trop difficiles à supporter. Elle vous laissera ensuite rentrer chez vous, lorsque vous serez soulagée après avoir vérifié avec un monitoring que le bébé va bien.

Accoucher à la maison

De l’ordre de 1% par an, les accouchements à la maison peuvent être inopinés ou choisis.

 

Dans le premier cas, dès que l’on remarque que le travail s’emballe et que l’on n’aura pas le temps de se rendre à la maternité, il est important d’appeler le 15. Vous serez mise en relation avec un médecin qui pourra vous guider, vous dire quoi faire et vous envoyer une équipe médicale qui, si elle n’arrive pas trop tard, pourra vous aider à accoucher puis prendre en charge le bébé une fois chez vous. Dans tous les cas, restez sereine, les accouchements rapides à domicile sont des accouchements qui, dans la grande majorité des cas, se passent très bien. Si le SAMU n’a pas le temps d’arriver avant la sortie du bébé, mettez-le en peau à peau contre vous et couvrez-le bien pour qu’il ne prenne pas froid.

 

 Si vous faites le choix d’accoucher à la maison, sachez que cela est possible, mais doit être planifié avec une sage-femme habituée à réaliser des accouchements à domicile et qui durant la grossesse s’assurera que l’accouchement à domicile est envisageable pour vous. En effet, l’accouchement à domicile n’est pas possible pour tout le monde. Il s’adresse aux femmes en bonne santé et dont la grossesse se passe normalement. Ainsi l’accouchement à domicile n’est pas envisageable pour une présentation par le siège ou pour des jumeaux par exemple.

L'accouchement par voix basse : le déroulement

Une fois installée en salle d’accouchement, la sage-femme vous fera certainement une prise de sang et le plus souvent vous posera une perfusion pour pouvoir vous administrer des traitements si nécessaire (elle est obligatoire en cas de péridurale). Elle vous surveillera avec le monitoring qui sera soit en continu soit posé par intermittence. Avec votre accord, elle surveillera régulièrement la dilatation du col de l’utérus. Si cela ne se fait pas spontanément, elle pourra vous proposer de rompre la poche des eaux.

Sous l’effet des contractions, le col de l’utérus qui est initialement fermé va se dilater progressivement jusqu’à 10 cm, on parle de dilatation complète.

Une fois le col totalement ouvert, il faut encore attendre que le bébé descende dans le bassin, avant que la sage-femme ou le gynécologue vous invite à pousser pendant les contractions, pour aider votre bébé à sortir. Le professionnel de santé vous guidera et vous dira à certains moments d’arrêter de pousser pour permettre au bébé de sortir en douceur.

Une fois le bébé sorti, il sera le plus souvent placé sur votre ventre. Le cordon sera coupé.

L’accouchement n’est pas encore terminé, car il reste encore la délivrance : c’est l’expulsion du placenta. Après une pause de quelques minutes, les contractions reviennent (heureusement moins fortes que celles du travail) pour permettre au placenta de sortir.

La péridurale

Il s’agit d’une analgésie locorégionale, à la différence d’une anesthésie, vous ressentez encore vos contractions et vos jambes, vous pouvez les bouger, mais la péridurale retire la douleur, ce qui permet de vivre l’accouchement plus sereinement.

Elle est réalisée par un médecin anesthésiste. Une aiguille est introduite, après anesthésie de la peau, dans l'espace péridural entre deux vertèbres lombaires. Un fin cathéter est poussé par l'aiguille et l'aiguille est retirée.

Le plus souvent, ce petit tuyau, relié à une pompe, vous permet de gérer vous-même (sous contrôle médical) les doses de produit dont vous avez besoin pour limiter les douleurs ressenties. Ce cathéter est laissé en place durant l'accouchement.

L'épisiotomie

L’épisiotomie est une incision du muscle périnée (c’est-à-dire entre la vulve et l’anus) pour permettre à l’enfant de sortir plus rapidement et éviter des déchirures trop importantes lors d’extraction instrumentale ou une suspicion de gros bébé.

Rassurez-vous, ce geste n’est pas systématique, même pour un premier bébé. Elle est d’ailleurs de moins en moins réalisée : 8,3% des accouchements en 2021 contre 20,1% en 2016.

L’épisiotomie est suturée juste après la délivrance par la sage-femme ou le gynécologue.

L'accouchement par le siège

Concernant l’accouchement par le siège, il existe 2 types de présentation par le siège, selon comment sont placées les jambes du bébé.

S’il est assis en tailleur, on parle de siège complet, si les jambes sont tendues, le bébé est plié en 2, c’est un siège décomplété.

L’accouchement par voie basse d’un bébé en présentation du siège est tout à fait possible. Mais la décision se prend en fin de grossesse après avoir vérifié les dimensions du bassin de la maman et de la taille de la tête du bébé.

 

La durée du travail est généralement plus longue, mais la sortie du bébé est plus rapide.

Généralement on recommande d’avoir une péridurale.

Les forceps et la ventouse

Une fois que le col est à dilatation complète et si le bébé a du mal à supporter les contractions (ce qui se voit à son rythme cardiaque) ou si la maman est épuisée et ne réussit plus à pousser, le gynécologue peut aider le bébé à sortir avec des instruments. Il peut préconiser l’utilisation de forceps ou ventouse :

 

  • Soit une ventouse qui va accentuer la flexion de la tête et l’orienter pour faciliter sa sortie.
  • Soit des forceps : 2 grandes « cuillères » métalliques qui servent pour guider le bébé dans le bassin pour l’aider, là encore, à sortir.
  • Soit des spatules qui en écartant le vagin protège la tête du bébé lors de sa descente.

L'accouchement par césarienne

La césarienne est une intervention chirurgicale qui permet de sortir le bébé de l’utérus après une incision du bas ventre.

Elle peut être :

  • Programmée dans le cas où les conditions connues durant la grossesse ne permettent pas d’envisager une sortie du bébé par voie basse sans faire courir un risque à la maman ou au bébé. On peut citer le placenta praevia, mais aussi la présentation du siège ou des jumeaux dans certains cas.
  • Réalisée en urgence, en particulier lorsque le rythme cardiaque du bébé se dégrade alors que le col n’est pas totalement dilaté. Mais comme pour la césarienne programmée, bien d’autres causes sont possibles.

Lorsque la césarienne est décidée en urgence, c’est souvent un moment très stressant pour les parents. Pourtant vous pouvez rester sereine c’est un geste pratiqué régulièrement par les équipes obstétricales (20% des naissances).

 

Dans tous les cas, la maman est conduite dans un bloc opératoire, où elle est d’abord prise en charge par l’anesthésiste qui va le plus souvent pratiquer une anesthésie loco-régionale (péridurale ou rachianesthésie).

 

Le chirurgien peut alors intervenir en pratiquant une petite incision juste au-dessus du pubis, pour atteindre l’utérus afin d’extraire le bébé. La sortie du bébé ne dure que quelques minutes.

Pendant que les premiers soins sont apportés au bébé, le gynécologue réalise la délivrance puis la suture.

Les jumeaux et grossesses multiples

La naissance peut se faire soit par les voies naturelles soit par césarienne. La décision sera prise en fonction de comment sont tournés les bébés et combien ils sont, bien sûr.

 

En pratique, quel que soit le mode d’accouchement, la naissance va se dérouler comme 2 accouchements successifs. Sauf que pour le 2ème jumeau tout le travail est déjà fait, le col est déjà complètement ouvert ou l’utérus est déjà incisé.

La péridurale est quasiment systématique.

Provoquer le travail

Dans certaines situations, le gynécologue peut décider de la nécessité de déclencher l’accouchement pour des raisons médicales. C’est le cas si :

  • Vous avez dépassé le terme.
  • Vous présentez une pathologie qui nécessite de programmer la naissance (diabète gestationnel, hypertension gravidique...).
  • Votre bébé présente des signes de souffrance fœtale.

Selon l’état de votre col de l'utérus au moment du déclenchement, il existe plusieurs méthodes de déclenchement.

  • Soit votre col est déjà "mûr" c'est à dire qu'il est déjà un peu ouvert ou qu'il est au moins raccourci et ramolli. Il suffit alors d'apporter des contractions pour que le travail se mette vraiment en route. Pour se faire, la sage-femme vous mettra une perfusion d'ocytocine (la même hormone qui est naturellement libérée par votre corps et donne des contractions). Généralement dès que le col sera suffisamment ouvert, la sage-femme vous proposera de percer la poche des eaux pour accélérer le travail. Vous pourrez sans problème bénéficier d'une péridurale si vous le souhaitez.
  • Soit votre col n'est pas encore "mûr", dans ce cas il sera certainement décidé de vous poser un gel de prostaglandine au niveau du col. Ce mode de déclenchement ne fonctionne pas systématiquement dès la première pose et nécessite parfois de la renouveler une deuxième fois. Le but est de rendre le col plus favorable. Le plus souvent le relai est ensuite pris par un déclenchement, comme décrit précédemment.

Les idées reçues sur l'accouchement

  • Les naissances sont plus nombreuses les nuits de pleine lune : c’est faux ! Plusieurs études ont recherché les liens entre le cycle de la lune et les accouchements, et il n’y en a aucun.
  • On accouche plus souvent la nuit : tout dépend de ce que l’on appelle accoucher. Si on ne prend en compte que la sortie du bébé, c’est n’est pas nécessairement vrai. Mais étant donné le temps qui s’écoule entre les premières contractions et la sortie du bébé, il est vrai que dans la majorité des cas, une partie de l’accouchement a lieu durant la nuit.
  • Un tatouage dans le bas du dos contre-indique la péridurale : c’est faux. Les sociétés savantes d’anesthésie ne retiennent pas cette contre-indication. Mais c’est bien sûr au final à l’anesthésiste qui réalise le geste de prendre la décision.

Le co-parent et l'accouchement

Même si c’est un moment redouté par un certain nombre, la présence du co-parent durant l’accouchement est importante.

Il est vrai que ce n’est pas toujours facile de voir celle qu’on aime souffrir sous les contractions et de se sentir impuissant(e). Pourtant le co-parent va avoir une place importante durant l’accouchement. Il peut :

  • Soutenir psychologiquement la maman par sa simple présence,
  • Lui prodiguer des massages,
  • L’aider à prendre certaines positions,
  • L’accompagner en respirant calmement avec elle,
  •  La stimuler au moment de la poussée,
  •  …

Après l'accouchement  

Les 1ers jours en maternité

Comment se passent les premiers jours en maternité ? Après la naissance de votre bébé, vous allez rester durant 2 heures en salle de naissance pour surveillance : la vôtre et celle de votre bébé. Vous serez ensuite conduite dans une chambre.

 

La durée du séjour en maternité est variable, entre 2 et 4 jours en moyenne à l’heure actuelle. Comptez une journée de plus en cas de césarienne.

Ces premiers jours vont vous permettre de prendre vos repères avec votre bébé, tout en ayant le soutien de l’équipe soignante, qu’il ne faut pas hésiter à solliciter pour vous montrer comment bien positionner le bébé au sein, faire les soins (change, bain, cordon, …) ou encore répondre à vos question, notamment.

 

L’équipe de la maternité sera là pour vous aider mais aussi pour surveiller que tout se passe bien, que vos pertes sont normales, que les sutures, s’il y en a, cicatrisent bien, que votre utérus reprend petit à petit sa taille… Mais également pour surveiller votre bébé, que sa croissance est normale, ou qu’il ne fait pas un ictère (jaunisse), par exemple.

 

D’ailleurs à propos de la croissance, ne vous inquiétez pas de voir votre bébé perdre un peu de poids les premiers jours, c’est tout à fait normal. Une pesée tous les matins est prévue afin de s’assurer que cette perte de poids ne dépasse pas 10% de son poids de naissance.

 

La montée laiteuse interviendra vers le 3ème jour. Avant, votre bébé profitera, en cas d’allaitement, du colostrum qui est produit en petite quantité, mais qui est  très riche.
 

C’est également à cette période que vous pourrez vous sentir dépassée, triste jusqu’aux larmes, angoissée, fatiguée… Rassurez-vous cet état est normal et touche 50 à 80% des mamans, il s’agit du baby blues. Heureusement ce changement d’humeur, lié, entre autres, aux modifications hormonales, ne dure pas.

 

Profitez de ces quelques jours à la maternité pour essayer de vous reposer un peu, même si ce n’est pas toujours facile surtout si vous avez des visites, qu’il faut essayer de limiter. Mais surtout posez toutes les questions qui vous traversent l’esprit.

 

Sachez cependant que de retour à la maison vous ne serez pas seule. En effet vous pourrez demander la visite à domicile d’une sage-femme. Celle-ci est prise en charge à 100% par l’Assurance Maladie durant les 12 jours suivant la naissance.

Le post partum

On appelle post partum la période qui s’étend de l’accouchement, au retour de couches pour les uns, au retour à l’état d’avant grossesse pour d’autres.

Cette période est marquée par de nombreux changements tant physiques que psychologiques.

 

Les pertes vaginales vont progressivement disparaître.

 

C’est durant le post partum que vous allez petit à petit perdre quelques kilos, mais soyez patiente, vous avez mis 9 mois pour les prendre; il faudra aussi souvent plusieurs mois pour retrouver votre taille habituelle.
Les tissus meurtris par l’accouchement (et la grossesse) vont guérir.

 

Comme évoqué précédemment, un sentiment de tristesse ou d’anxiété est fréquent lors de la ou des deux premières semaines, mais si vous vous sentez vraiment déprimée passé ce délai, vous devez consulter votre médecin car vous pourriez souffrir d’une dépression du post-partum.

 

De la même manière qu’un entretien prénatal précoce a dû vous être proposé vers le 4ème mois, un entretien post-natal précoce est à prévoir entre la 4ème et la 8ème semaine suivant l’accouchement. Cet entretien avec une sage-femme est important pour faire le point avec vous sur vos besoins, votre vécu des premières semaines avec votre bébé et répondre à toutes vos questions.

 

Il faudra aussi programmer un rendez-vous avec votre sage-femme ou votre médecin pour la consultation post-natale qui doit être réalisée entre 6 et 8 semaines après la naissance.

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Chaque semaine, des conseils liés à votre étape

AVIS IMPORTANT

Le Laboratoire Gallia encourage l'allaitement maternel au moins jusqu'aux 6 mois de l'enfant en accord avec les recommandations de l'OMS. En effet le lait maternel est l'aliment le mieux adapté aux besoins spécifiques des bébés. Par ailleurs, la réglementation interdit aux industriels de l'alimentation infantile de communiquer sur leurs laits pour nourrisson (0-6 mois). Consultez votre médecin.

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